Les supports sur papier gardent une place centrale dans le domaine de la communication et dans la vie de tous les jours : les solutions numériques sont complémentaires mais ne peuvent pas tout remplacer. Comment limiter leur impact sur l’environnement ? À l’aide de toutes sortes de facteurs tout à fait contrôlables. Petit tour d’horizon.
Le papier
Le choix du papier joue bien sûr un rôle majeur. Il existe plusieurs labels pour certifier que le papier a été conçu de manière responsable. Le label FSC garantit que le bois est issu de forêts gérées de façon éthique et durable, de même que le label PEFC, lui-aussi soucieux de la gestion des forêts. Pouvoir utiliser ces logos sur vos supports et emballages est une preuve d’engagement et de fiabilité.
Le papier recyclé est également une excellente option. Bien qu’il ait ses limites — le papier de bureau peut être recyclé une petite dizaine de fois avant que ses fibres ne perdent ses propriétés — il est beaucoup moins gourmand en bois que le papier neuf. De plus, il existe aujourd’hui toutes sortent de gammes de papiers recyclés issus de domaines aussi divers que l’agroalimentaire ou le travail du cuir. Ces supports écologiques apportent originalité et personnalité à vos supports tout en jouant le jeu de l’impression durable.
Le recyclage de vos supports est aussi à prendre en compte, surtout pour des documents publicitaires éphémères. Choisir des techniques d’embellissement comme les dorures ou encres 3D rendent en effet le recyclage moins performant et plus difficile. Il peut alors être plus intéressant de se démarquer avec d’autres approches comme une découpe personnalisée (en prenant garde à ne pas gaspiller avec les chutes de papier — tous les aspects comptent).
Les encres
Les encres classiques d’impression, partiellement minérales, peuvent être remplacées par des encres végétales, fabriquées avec des huiles à base de lin ou de soja par exemple. Elles sont moins polluantes au niveau de leur fabrication et de leur utilisation, et moins problématiques que leurs congénères lors du recyclage du support.
Ajoutons à ce critère le choix des imprimantes : les imprimantes jet d’encre sont très gourmandes en encre — qu’elles utilisent pour se nettoyer — et vont souvent laisser sécher les cartouches. Certaines marques bloquent même l’utilisation des cartouches remplissables pour forcer à consommer leurs produits. Bref, passer par un imprimeur professionnel mieux équipé, même pour des petites quantité, peut être un geste écologique.
Enfin, la question de la consommation d’encre se pose bien sûr aussi lors de la conception des documents. Les aplats de couleurs sont-ils vraiment nécessaires ? Une typographie plus fine ne pourrait-elle par faire l’affaire ? Il est possible de faire des économies d’encre sans pour autant sacrifier son design — le minimalisme reste d’actualité !
Optimiser son support
Souvent, la première question à se poser est “Ai-je besoin d’un support papier ?”, tant les habitudes sont ancrées au quotidien. Cela dépend du nombre d’utilisations — une lecture ou plusieurs ? —, du mode de distribution, du public visé — plus ou moins jeune par exemple —, de la durée de vie du document… Beaucoup de facteurs qui vont parfois dans le sens d’un fichier numérique plutôt que print.
Si l’impression l’emporte, alors il est important de se positionner pour optimiser son impact écologique, au niveau des quantités par exemple : les prix attractifs des imprimeurs professionnels sur les grandes quantités ne prennent pas en compte les piles de documents qui vont encombrer vos placards et finir à la poubelle. Mieux vaut souvent payer un peu plus cher et refaire des impressions à l’avenir si nécessaire ! Surtout si cela permet de mettre à jour les fichiers pour mieux toucher son public. Les formats sont aussi à prendre en compte : peut-on faire plus compact sans perdre en lisibilité ? Il est intéressant d’explorer des formats moins classiques pour se démarquer et s’adapter au mieux à son contenu.
En bref
De multiples facteurs se croisent et permettent d’optimiser la durabilité de sa communication sans pour autant multiplier les coûts ou diviser l’efficacité. Il n’existe pas de solution préconçue : cela dépend du projet et des objectifs !
Ouvrez l’œil — les technologies évoluent grâce à l’intérêt croissant pour la question — et n’hésitez pas à demander à des imprimeurs locaux. Ils sont bien placés pour commander des papiers et encres sur mesure, et souvent prêts à se lancer eux-mêmes dans une transition écologique si la demande est suffisante.