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Les principes du design – La couleur

Avr 18, 2024 | Conseil, Mini-guide

On ne les présente plus : les couleurs sont une partie incontournable du design et de tous les arts visuels. Pourtant, les utiliser à bon escient n’est pas si simple ! Entre le choix des nuances, la répartition sur la page et la cohérence entre les différents supports, il y a de quoi s’y perdre. Pas de panique, on en discute.

La couleur, à quoi ça sert ?

Couleurs et sens

En matière de design graphique, la couleur est avant tout vecteur de sens. Pourquoi le bleu ? Pourquoi le rouge ? De nombreux guides vous parleront de couleur du calme et de couleur de la passion — et cette dimension est importante à prendre en compte — mais au delà de ces clichés, nos couleurs ont des connotations culturelles et une résonance dans notre imaginaire : au créatif de s’appuyer dessus pour renforcer ou nuancer son message !

L’exemple le plus fréquent ? Le saviez-vous : si le noir est la couleur funéraire par excellence en occident, ce n’est pas le cas chez nos voisins d’Asie. Au Japon, c’est le blanc qui accompagne les cérémonies funèbres. Le sens accordé à ces couleurs est à prendre en considération pour éviter des faux pas !

Couleurs et identité

La multiplicité des tons et nuances est un atout de taille pour ciseler une identité visuelle unique et sur mesure. Certes, certains secteurs d’activité privilégient une partie du cercle chromatique — le vert pour la nature, le gris et le bleu pour les technologies, etc — mais cela laisse une grande liberté pour choisir son ton propre et l’assortir d’une palette inimitable.

La couleur, comment ça marche ?

C’est quoi une couleur ?

Qu’est-ce qui rend une couleur unique ? Ça dépend : on a déjà parlé de la différence entre les couleurs imprimées, CMJN, et les couleurs qui habitent vos écrans, RVB (c’était par ici).

En pratique, la couleur CMJN est définie par ses quatre composantes, les encres Cyan, Magenta, Jaune et Noire, sur une échelle de 0 à 100%. Un bleu pâle ? Partons sur un (50,0,0,0) — Cyan à 50%, le reste à 0. Besoin d’un orange corail ? Mettons le Magenta et le Jaune à 75% et leurs comparses à 0%.
À l’écran, il n’y a que trois variables — le Rouge, le Vert et le Bleu — mais leur échelle s’étale de 0 à 255. Et attention, on soustrait au lieu d’ajouter : le 0,0,0, c’est du noir, tandis que le 255, 255, 255, c’est du blanc. Plus les valeurs sont hautes, plus la couleur est claire ; plus elles sont basses, plus elle est sombre.

Nommer les couleurs

Du coup, pour gagner en précision et en cohérence, entre créatifs, c’est avec ces valeurs numériques que sont qualifiées les couleurs. Turquoise, cela demeure tout de même un peu flou : parlons plutôt de CMJN (75,0,40,0), ou RVB (25,175,160).

D’autres systèmes existent, d’ailleurs : dans le domaine du web, les valeurs RVB peuvent être traduites en un code à six caractères précédés d’un dièse, le code HEX, bien pratique pour l’intégration sur les sites web. Pour notre turquoise, le HEX est #19AFA0.

Plus techniques, les paramètres de Teinte (où on se place sur le spectre arc-en-ciel), de Saturation (couleur vive ou tirant sur le gris) et de Luminosité (claire ou sombre) donnent un identifiant TSL, qui sert lui aussi pour lles couleurs écran ou web : notre turquoise ? Teinte 175°, saturation 85% et luminosité 70%. Et oui.

Enfin, dans le domaine de l’impression, on se sert des tons directs, pour éviter des aléas liés aux encres CMJN. Les plus connues sont les Pantones. Avec eux, des noms moins mathématiques, mais toujours de très nombreuses possibilités, à explorer dans un de leurs nombreux (et coûteux) nuanciers. Un turquoise ? Pourquoi pas celui-ci par exemple…

Petits fondamentaux de la couleur

Les préférences personnelles

Il est temps de mettre de la couleur dans votre création graphique. Première mauvaise nouvelle : les préférences personnelles doivent composer avec les besoins du projet. Toute aversion ou passion pour une nuance en particulier est à mesurer face aux contraintes créatives : difficile de se passer de vert pour évoquer la nature ; une communication de St Valentin sans rouge ou rose devra compenser cette perte de sens en allant piocher d’autres signifiants.

Combien de couleurs ?

Multiplier les couleurs, c’est tentant, mais dangereux : un peu comme un gâteau dans lequel on mixerait des dizaines de goûts. Cela peut bien finir, mais c’est peu probable ! Aux néophytes, on conseille de ne pas dépasser trois ou quatres couleurs pour une création — logo, mise en page, web. De quoi exprimer sa créativité sans prendre le risque de faire des fautes de goût. Si on multiplie les couleurs, c’est bien de garder une ou deux dominantes qui permettront de guider la lecture et d’asseoir la hiérarchie des différents éléments.

Les palettes

Il y a de quoi se sentir dépassé, mais pas de panique, les palettes sont une solution facile et flexible pour définir les couleurs à utiliser et maintenir une cohérence parfaite entre tous les supports. Après avoir choisi les deux ou trois couleurs dominantes de la marque, les assortir de quelques nuances complémentaires — éventuellement avec l’aide d’un générateur de palettes, ou en s’inspirant de palettes existantes.

8 rectangles de couleur allant du bleu foncé au rouge en passant par le rose : c'est la palette Cali'co
Vous la reconnaissez ? C’est la palette Cali’co ! Le rouge coquelicot (#e53446) est la couleur qui définit l’identité de la marque, les autres sont viennent la compléter en cas de besoin.

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