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Eco-conception en print : bien débuter

Juin 3, 2025 | Conseil, Green design

Prêt·e à démarrer dans le domaine de l’éco-conception ou juste curieux·se ? Vous allez voir, ce n’est pas sorcier ! Explorons quatre domaines principaux pour bien se lancer en design écologique pour le print : le format, les encres, le choix du papier, et la question du cycle de vie. On est parti !

Niveau format, se plier en quatre

Éviter les déchets

Qui dit découpe dit déchets. Lors du massicotage ou de la découpe de formes personnalisées, il y a nécessairement des chutes de papier qui finissent à la corbeille. Au moment de choisir le format du support, il est de bon ton de consulter l’imprimeur pour convenir avec lui des meilleures dimensions pour limiter ces pertes évitables.

Tourner la page

Il y a un équilibre à trouver entre fonctionnalité (lisibilité, accessibilité, efficacité) et durabilité (limiter la pollution, la consommation de ressources et le gâchis). Privilégier le recto verso ? Éviter les pages blanches ou trop vides ? Trouver la bonne taille pour le texte et les interlignes ? Autant de façons de s’assurer d’avoir une quantité optimale de pages pour ne pas gaspiller du papier lors de l’impression.

Se faire un sang d’encre

Les encres végétales

Un quiz pour votre imprimeur ! Utilise t-il ou elle des encres dites “végétales” ? Ces dernières sont fabriquées à partir d’huiles végétales (l’huile de soja, de lin ou de colza) plutôt que de produits pétroliers. Du coup, elles émettent moins de composés organiques volatils, et sont plus faciles à éliminer lors du processus de recyclage du papier. Enfin, elles sont sont plus biodégradables que les encres à base de pétrole.

Moins consommer

Les aplats

Est-ce qu’on a vraiment besoin de ce fond jaune canari ? De ce grand rectangle bleu roi ? Un aplat, c’est une zone de couleur pleine et homogène, sans dégradé ni variation de teinte. Et ça consomme plein d’encre ! Parfois, l’aplat est justifié… mais quand on peut s’en passer, c’est nettement plus écologique.

Taux d’encrage

Le taux d’encrage, c’est la quantité d’encre utilisée pour fabriquer votre couleur en CMJN (un mélange de Cyan, de Magenta, de Jaune et de Noir, chacun gradé de 0 à 100%). Les imprimeurs demandent souvent de limiter à 200% pour les journaux ou magazines à cause des contraintes du papier ou du séchage.
ex : C(80), M(20), J(0), N(20) > 120% de taux d’encrage
Le challenge écologique ? Se mettre la barre à 150% ou même 120% au total ! Moins d’encre, c’est mieux.

Réglé comme du papier à musique

Les labels

FSC, PEFC, … Plusieurs labels existent aujourd’hui, prenant avant tout en compte la gestion des forêts pour garantir une utilisation responsable des arbres pour préserver celles-ci. Un autre facteur est la provenance du papier ise, européenne… Comme souvent, une consommation aussi locale que possible est à privilégier pour limiter les impacts dûs au transport (et encourager l’économie et les échanges locaux, pendant qu’on y est !)

Les papiers recyclés

Des papiers en tous genres sont aujourd’hui disponibles : leurs créateurs redoublent d’inventivité pour allier recyclage, qualité et esthétique. Déchets végétaux, alimentaires, textiles… largement de quoi trouver son bonheur pour des couvertures ou des cartes, par exemple, avec des choix à la fois éthiques et étonnants.

Imaginer la vie d’après

Conservation

Votre support de comm’ est appelé à durer, en mémo affiché sur les frigos ou posé sur les tables basses pour assurer des lectures régulières ? Alors autant s’assurer qu’il tiendra dans le temps, avec des couleurs qui résistent à la lumière et un papier qui ne redoute pas trop les accidents du quotidien. Si le support n’a pas à être remplacé, c’est toujours des ressources économisées.
Vous pouvez aussi encourager le destinataire à prendre soin du support avec des petites plus-values : des informations pratiques en pense-bête, une surface pour prendre des notes, un petit mot personnalisé… C’est aussi à elle ou lui de prendre conscience de votre démarche d’éco-conception.

Recyclage ou transformation

À l’inverse, si vous savez que le support sera éphémère (flyer pour un événement, carton d’invitation), éco-concevoir c’est se projeter dans sa vie d’après : les matériaux assurent-ils un recyclage facile ? Peut-il être transformé en un tout autre objet (pliage, assemblage, renvoi à l’envoyeur, etc.) ? Il y a encore tout à inventer pour assurer des lendemains à vos supports éco-conçus, laissez faire votre créativité !

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